Posté par Yann Essabe, le 23 octobre 2025
Les autorités gouvernementales ont finalement réagi avec fermeté en incarcérant les élèves bagarreurs du lycée Paul Indjendjé Gondjout (LPIG) qui ont ouvert le cycle des violences scolaires, suivis plus tard de ceux du lycée Georges Mabignath qui ont posté des vidéos d’une rare violence dans les réseaux sociaux.
Par Yann Essabe
Le gouvernement gabonais a finalement fait le choix de la fermeté, après les nombreuses campagnes de sensibilisation lancées par les services de l’éducation nationale sur les conséquences des violences en milieu scolaire. Comme on a pu le constater ces derniers temps, l’horreur a repris dans les établissements scolaires ce, deux mois à peine, après la rentrée scolaire. Des scènes dignes de loubards sans foi ni loi des quartiers populaires viennent une fois de plus d’entacher le sanctuaire du savoir et des connaissances au Gabon.
Dans une vidéo virale postée dans les réseaux sociaux, un élève du lycée Paul Indjendjé Gondjout (LPIG) filme la bagarre d’une rare violence entre deux lycéens sous les encouragements des autres. Des prises de catch à celles du MMA, sports considérés comme les plus violents, sont utilisées par les protagonistes, inconscients des dangers qui peuvent en résulter. Dans la même veine, comme pris par un essaim de contagion, des élèves du lycée Georges Mabignath se sont illustrés par le même comportement hideux et vil.
Filmées puis diffusées, ces scènes de violence ont provoqué stupeur et désolation auprès de la population qui n’était pas encore sortie du traumatisme du LPIG. L’environnement scolaire est devenu nocif et peu sûr pour les parents qui envoient leurs enfants dans ces lieux d’édification du jeune citoyen gabonais. Après la phase pédagogique, le gouvernement a décidé de passer à la phase répressive en appliquant l’article 230 du nouveau Code pénal qui prévoit cinq ans d’emprisonnement et une amende d'un million de francs CFA pour toute violence ayant entraîné des blessures ou une altération de la santé physique ou mentale.
Car, à l’évidence, les exclusions définitives infligées par le LPIG n’ont pas eu d’effet dissuasif. Ainsi, pour éviter l’effet multiplicateur et marquer les esprits, les élèves du LPIG et du lycée Georges Mabignath incriminés, soit huit au total, auraient été placés en détention préventive à la prison de Gros-Bouquet pour des faits de trouble à l’ordre public, violences et voies de fait. Dans ce groupe, figurent les bagarreurs, ceux qui les encourageaient ainsi que les vidéastes amateurs.
Gageons que cette phase répressive va dissuader tout autre élève habité par un esprit malfaisant et belliqueux.
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23/10/2025 à 11:22
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